L’accès au financement est primordial pour le développement de l’activité des entreprises et la croissance économique. Le système financier marocain a été profondément réformé, depuis le début des années 90, afin d’accroître son efficacité et d’améliorer son attractivité sur le plan international.
En effet, de nombreuses réformes visant à faire converger la réglementation marocaine vers les normes internationales ont été engagées afin de doter le Maroc d’un système financier résilient, moderne et performant capable d’assurer une mobilisation efficace de l’épargne et son allocation efficiente au financement de l’économie, contribuant à l’évolution des crédits bancaires et au développement de nouveaux instruments de financement innovants comme la microfinance et la finance participative.
De même, pour une meilleure coordination de la supervision et un contrôle plus efficace, le secteur financier marocain est soumis actuellement à des autorités de contrôle indépendantes dans l’exercice de leurs missions comme Bank Al-Maghrib (BAM) pour le secteur bancaire, l’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux (AMMC), et l’Autorité de Contrôle des Assurances et de de la Prévoyance Sociale (ACAPS).
Par ailleurs, et en vue de répondre aux besoins de financement des investisseurs, les pouvoirs publics ont entrepris plusieurs mesures pour l’élargissement et la diversification des instruments, des produits et des services financiers offerts. Parmi ces mesures la modernisation de la loi bancaire en 2014 avec l’institution du cadre législatif régissant l’activité des banques participatives, de la Loi n° 45-12 relative au prêt de titres, la modernisation du cadre légal régissant la titrisation des créances qui permettra de réglementer l’émission des Sukuks...etc.
Le secteur bancaire au Maroc se distingue comme l’un des plus forts en Afrique, avec 24 banques dont 5 participatives et 6 cotées en bourse, 28 sociétés de financement, 6 banques offshores, 13 associations de micro-crédit et 13 établissements de paiement. Selon le Ministère de l’Economie et des Finances, l’encours des crédits bancaires a atteint plus de 870,5 milliards de dirhams en 2018, ce qui représente plus de 79% du PIB du Royaume.
En plus d’un réseau étendu au Maroc avec plus de 6.500 guichets bancaires, les banques Marocaines ont également une forte présence dans toutes les régions du continent Africain, et occupent une position de leader en Afrique de l’ouest et centrale.
La Caisse Centrale de Garantie (CCG), établissement financier public assimilé à un établissement de crédit, intervient en faveur des entreprises à travers la garantie, le cofinancement et le financement du haut du bilan. Elle garantit entre 50 et 80 % des crédits accordés par les banques, les sociétés de leasing, les organismes de capital-risque et les associations d’accompagnement des porteurs de projets permettant de faciliter l’accès des entreprises au financement. Son activité en faveur des TPME a totalisé 20,5 milliards de DH de crédits garantis en 2018 pour près de 10.800 dossiers de financement.
De plus, la création de Casablanca Finance City (CFC) en 2010, la première place financière en Afrique, a permis d’ériger la capitale économique marocaine en hub financier régional. Cette place financière offre un écosystème intégré en faveur de l’attrait de l’investissement et des financements vers l’Afrique. Plus de 150 sociétés ont le statut CFC qui constitue un label donnant droit à plusieurs avantages, notamment à des exonérations fiscales.
Enfin, plusieurs rapports internationaux attestent que le secteur financier marocain s’est développé de manière satisfaisante pendant les dernières décennies. A titre d'exemple, le rapport sur la liberté économique, catégorise le Maroc comme « essentiellement libre » en termes de liberté financière.